Recap : Trance Nation 2015

Samedi dernier se tenait à Amsterdam l’un des évènements annuels majeurs de la scène Trance, le festival Trance Nation. Une partie de la team Guettapen y était, on vous a donc préparé un petit recap pour vous faire revivre cet évènement particulier !

Après 7h de car depuis Paris, direction donc le Heineken Music Hall, dans le sud d’Amsterdam. Le Heineken Music Hall est une salle assez jeune, puisque construite il y a un peu plus de 10 ans, mais déjà symbolique de la scène electro hollandaise. C’est notamment là-bas qu’Hardwell avait lancé sa tournée solo ‘I Am Hardwell’ en 2013. Chaque année, plusieurs gros évènements y sont également organisés pendant l’Amsterdam Dance Event. On était donc particulièrement impatient de découvrir cette salle emblématique. La soirée commence à 21h et se termine à 7h. Retour en car dès 8h le lendemain, la nuit s’annonçait assez épique…

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On commence en douceur avec le Warm Up de Chris Cortez, qui permet d’apprécier la scène principale. Première observation essentielle, le sound system : réglé aux petits oignons, le son est clair et propre, à voir ce qu’il donnera plus tard dans la soirée lorsque le système sera un peu plus poussé dans ses retranchements. Niveau lumières, les organisateurs ont fait dans l’efficacité plus que dans l’originalité. Rien de révolutionnaire, c’est le minimum qu’on est en droit d’attendre d’une salle comme ça : un écran géant derrière le DJ, 6 plus petits écrans de chaque côté de la scène, des sunstrip sur la régie DJ et toute une collection de lyres, lasers et stroboscopes (lunettes de soleil obligatoires quand tout est allumé d’ailleurs).

Au niveau du public, c’est caractéristique des évènements Trance : la moyenne d’âge est bien plus élevée que dans des festivals EDM. C’est aussi ce qui fait le charme de la Trance. Pas de jeunes filles en fleur en ‘tenues’ légères (désolé messieurs), pas de perches à GoPro dans tous les sens, assez peu de téléphones constamment levés en l’air. En revanche, un nombre important de quadragénaires, voire même quinca, signe distinctif de la scène Trance par rapport à la majorité des autres genres de la musique électronique. Tous unis autour de l’amour de la musique. C’est vraiment un bonheur de pouvoir profiter de son festival sans se faire bousculer toutes les deux secondes et sans risquer de se prendre une verre de bière sur la tête à chaque instant. Ca fait aussi plaisir de voir que dans 30 ans on pourra toujours trouver des endroits pour clubber sans se sentir intrus !

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Mais rentrons dans le vif du sujet, la musique ! A 22h commence le set de Heatbeat, duo argentin que l’on attendait particulièrement et dont le style oscille entre Trance et Electro House. Pour les curieux, on vous invite à écouter leur track ‘Bloody Moon’, une bombe assez incroyable qui prend tout son sens sur un gros sound system. Premier constat : quel dommage que ce set arrive aussi tôt dans la soirée ! On prend tout de suite une grosse claque avec un énorme set. Heatbeat, exceptionnellement en solo, arrive même à nous surprendre avec un remix de la bande originale de Star Wars, enchaîné après un puissant remix de ‘Blame’ de Calvin Harris dont on cherchera le titre avec attention.

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A 23h, on se dirige vers la scène ‘Beatbox’, seconde scène située en hauteur, pour aller voir le duo ukrainien DRYM (Dart Rayne & Yura Moonlight). Après leur carton ‘Razor’, playlisté en masse par la scène Trance, le duo faisait partie des artistes que l’on voulait à tout prix voir. Même si la scène pouvait surprendre de par sa très petite taille, ça permettait une proximité agréable avec les DJ et surtout le niveau sonore était déjà plus important que sur la scène principale. Les ukrainiens ne nous déçoivent pas. Dans la lignée d’Heatbeat, on continue à monter en pression avec un set tout en puissance, avec des sonorités proches de l’electro encore une fois. On a même eu droit à du Oliver Heldens, chose assez inattendue dans un festival Trance. Retour ensuite à la scène principale où on va malheureusement redescendre de notre petit nuage.

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C’est Eddie Halliwell qui prend les commandes de la scène en commençant par un set très techno. Pendant une vingtaine de minutes, on se serait cru au Blue Festival parisien des Dock Pullman. Un choix pas forcément judicieux pour un public venu chercher de la Trance. Se rendant probablement compte que ça prenait pas des masses, Eddie Halliwell joue du pitch pour orienter progressivement son set vers de la Tech-Trance et surtout vers le chiffre magique de tout amateur de Trance : 138 BPM. On reste malgré tout sur notre faim, tout juste réveillé par le remix de MaRLo de ‘Advanced’ de Marcel Woods, morceau absolument culte dont vous connaissez forcément tous la mélodie. Remix malheureusement gâché par un sample de la voix de Lil Jon digne des meilleurs festival EDM. A noter toutefois que Eddie Halliwell, chose rare, est un DJ avec une vraie technique : des cuts propres en veux-tu en voilà, des mashups vocaux en live et même du scratch parfaitement inséré dans son set.

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La deuxième partie de la soirée sera principalement marquée par le set de Ben Gold, à l’énergie débordante derrière ses platines. De la bonne progressive Trance comme on l’aime. Mention spéciale également à la tête d’affiche de la soirée, les New World Punx, le duo formé par les deux légendes Ferry Corsten & Markus Schulz, qui ont su réveiller la scène principale après Eddie Halliwell, notamment avec leur hymne ‘Torque’. La suite est beaucoup plus Uplifting, avec les pharaons Aly & Fila et l’irlandais John O’Callaghan. On est beaucoup moins fan de ce style donc on décide d’alterner entre les deux scènes. On découvre notamment un Talla 2XLC aux faux airs de Teki Latex et un Menno de Jong au set Psy Trance qui nous met en condition pour la fin de soirée sur la scène principale avec Bryan Kearney. Pour les non initiés, la Psy Trance, ça peut être assez décoiffant. Mais qu’est ce que c’est bon pour conclure une soirée. Des kicks à la puissance assez ébouriffante, et surtout une structure musicale beaucoup moins prévisible que l’electro.

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Une dernière bonne grosse claque pour finir cette excellente soirée. Après l’ASOT700 à Utrecht, on est définitivement tombé amoureux des festivals Trance et la prochaine étape sera probablement l’Electronic Family du mois de juillet. La Trance est finalement un genre assez hybride où vous pourrez trouver à la fois des mélodies planantes dans des breaks interminables et des kicks surpuissants qui vous feront vibrer tout le corps. Des voyages musicaux qu’on vous conseille fortement !

Bulbi